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mars 2, 2021 / Denis Chemillier-Gendreau

Expliquer simplement les enjeux complexes du secteur bancaire en Afrique

Je souhaite partager ici la parution d’un nouvel ouvrage en ce début mars 2021 « la banque expliquée à tous – Focus sur l’Afrique » par Mamadou SENE, RB édition.

Par son expérience de plus de 30 années à la direction de groupes industriels et bancaires au Sénégal et en Afrique, l’auteur Mamadou SENE connait tous les défis et les enjeux complexes du secteur bancaire africain. Il sait cependant dans son ouvrage adopter une approche pédagogique pour faire comprendre au plus grand nombre les enjeux du secteur bancaire dans la sous-région. Présenté sous forme de questions réponses, l’ouvrage passe en revue ses enjeux, son rôle, son fonctionnement et ses risques.

Comme l’écrit Mohamed El Kettani en préface : « L’ouvrage retrace, non sans brio et avec pédagogie (…) 4 000 ans d’histoire de la banque et des instruments de paiement. (…) une mine d’informations sur l’activité bancaire ».

Pour en savoir plus et commander l’ouvrage, voici la présentation du livre dans le catalogue de RB Edition, du groupe Revue Banque.

Je félicite Mamadou Sene d’avoir effectué ce travail de recherche et de vulgarisation, mené en parallèle à ses activités opérationnelles aux plus hautes responsabilités.

Mai 5, 2020 / Denis Chemillier-Gendreau

Alors que la crise actuelle tue les personnes âgées, réfléchissons à la manière dont l’Afrique gère nos vieux

retraite-afrique

La crise actuelle met en lumière la façon dont nos sociétés actuelles gèrent la protection sociale des personnes âgées.

FINACTU a réalisé à ce sujet une étude détaillée sur les conséquences du vieillissement démographique sur les régimes de retraite en Afrique.

Je vous invite à lire les analyses et les conclusions de cette étude.

Dans cette étude parue en 2018, apportant une vision précise sur la situation des régimes de retraite en Afrique, le groupe FINACTU identifie leurs points de force et de faiblesse et met en lumière les menaces auxquelles ils font face.

Depuis bientôt 20 ans, les équipes de FINACTU travaillent aux côtés des caisses de retraite du continent, et les assistent dans la compréhension et la maîtrise de leur santé financière, présente et future. Plus de 50 audits actuariels de plusieurs dizaines de caisses de retraite, du Maroc à Madagascar, de Djibouti au Libéria, nous ont permis d’accéder à une vision assez précise de la situation de ces régimes, de mesurer leurs points communs et leurs différences, leurs forces et leurs faiblesses, et d’identifier les menaces auxquelles ils sont soumis.

L’analyse objective – traduisons : actuarielle – des régimes de retraite du continent africain montre qu’aucun n’échappe à la vague des déficits qui semble frapper toutes les institutions de retraite dans le monde. Si tous les régimes dans leurs formes actuelles ne sont pas encore « dans le rouge », tous sont condamnés à le devenir très rapidement et très fortement, principalement sous l’effet de l’allongement de la durée de la vie.

Mais la présente étude, fruit de près de 20 ans de travail au service de tous les régimes de prévoyance sociale du continent, permet d’aller plus loin dans les constats, et d’esquisser les solutions.

 

Mai 2, 2020 / Denis Chemillier-Gendreau

Est-on vraiment prêt à sacrifier la jeunesse ?

corona6Est-on vraiment prêt à sacrifier la jeunesse pour éviter toute perte de chance d’une vie plus longue pour les personnes âgées ?

Plus je réfléchis à cette crise plus je me dis que le monde est fou : nous sommes en train d’enfermer en quarantaine forcée des pays entiers pour lutter contre une maladie qui ne touche finalement que les vieux, les « déjà-malades », les obèses et les fumeurs invétérés.

Je rappelle ce que tout le monde sait (mais le fait de voir les chiffres est toujours une bonne discipline) :

  • 75% des morts en France ont plus de 75 ans
  • 78% des morts aux États-Unis (21 avril) avaient plus de 65 ans et 92% plus de 55 ans
  • Aux États-Unis toujours, entre le 1er février et le 21 avril, il y a 1.453 morts du Covid-19 de moins de 55 ans, c’est-à-dire un peu plus que de la grippe (895) dont personne ne parle. Et je rappelle qu’il y a eu 70.793 morts de moins de 55 ans aux États-Unis sur cette période : le Covid-19 ne représente donc que 2% des morts jeunes et seulement 0,001% de la population des jeunes (moins de 55 ans)
  • 2 morts sur trois en France avaient une comorbidité.

Ce serait un choix de société qui consiste à sacrifier l’avenir toujours plus fortement, avec tout ce qui le conforte par ailleurs : baisse des investissements, montée de l’endettement, transferts massif de revenu entre génération, impossibilité pour les jeunes d’acquérir une maison, passage de l’héritage n/n-1 à n/n-2, etc.

Comme me le disait un ami africain récemment, « vous les blancs, vous sacrifiez votre jeunesse en supprimant l’école pour vos enfants et le travail pour vos adultes actifs, afin de sauver vos vieux ».

FINACTU a fait à ce sujet plusieurs études sur le Coronavirus et l’Afrique.

Les conclusions de ces études sont claires :

Une première évidence s’impose : le Covid-19 est une maladie de personnes âgées, de comorbidité et de personnes en surpoids, qui frappe très durement les pays industrialisés vieillissants et repus. Mais les populations d’Afrique, beaucoup plus jeunes et beaucoup moins concernées par l’obésité, seront beaucoup moins touchées. Nos calculs montrent que, toutes choses égales par ailleurs, un pays comme le Bénin sera 5 fois moins touché que le Royaume-Uni, malgré un nombre de lits de réanimation bien moins important relativement. Ce chiffre donne raison a posteriori au Président TALON, qui assumait explicitement de ne pas soumettre tous les Béninois à un confinement « à l’européenne ».

Une seconde évidence vient renforcer ce constat : outre qu’il n’est pas réaliste, le confinement total ne serait pas supportable économiquement en Afrique, car il ne pourrait être accompagné des mesures qui le rendent acceptable dans les pays industrialisés. Mais la bonne nouvelle, que confirme la présente étude, est que le confinement n’est pas nécessaire en Afrique, où l’organisation de la société est très différente de ce qu’on connait en Europe, en Chine ou aux États-Unis. En Afrique, il est fréquent que les retraités « retournent au village » pour y gouter le repos et la tranquillité de la dernière partie de leur vie. Comme l’ont déjà mis en place de nombreux pays, il est donc très utile, à la place d’un confinement total, d’assurer la protection des villages par rapport aux villes, où la maladie se développe rapidement.

Enfin, l’équipe FINACTU voit dans cette crise à la fois sanitaire et économique une occasion de mesurer le rôle formidable des investisseurs institutionnels, au premier rang desquels les caisses de Sécurité sociale, dans le soutien à l’économie face aux conséquences négatives de la crise. C’est un message d’action qui ressort de cette analyse : action à court terme en mobilisant ces acteurs institutionnels dans le soutien à l’économie ; action à moyen et long termes en les renforçant demain, pour augmenter la résilience de nos économies africaines. Plus que jamais, l’Afrique toute entière doit accélérer le renforcement de ses investisseurs institutionnels que sont les assureurs, les institutions de sécurité sociale, les caisses de dépôts et consignation, etc.

Et plus que jamais aussi, les gouvernements doivent généraliser les systèmes de prévoyance sociale à toutes les populations. Certains pays sont sur le point de le faire (Maroc, Côte d’Ivoire), d’autres l’ont déjà fait (Gabon avec la CNAMGS), prouvant que cela est possible !

En conclusion : Il serait faux de regarder cette crise en Afrique avec les yeux des pays riches et il n’y a pas de sens à appliquer au continent les mêmes stratégies prophylactiques qu’en Europe ou aux États-Unis. L’Afrique doit inventer son propre modèle pour lutter contre la crise, et les investisseurs institutionnels locaux y ont un rôle majeur à jouer

août 28, 2013 / Denis Chemillier-Gendreau

La reprise ? Mais quelle reprise ?

Le Président de la République nous a fait passer avec insistance le message que l’économie française va mieux, en mettant en évidence quelques statistiques et le ralentissement du rythme de hausse du chômage (faute d’avoir les bonnes nouvelles dans la courbe elle-même, il les cherche dans la dérivé seconde…). « Quelque chose se passe dans l’économie », a-t-il ainsi commenté le 6 août.

Est-ce si sûr ? Comme les statistiques – bonnes ou mauvaises – s’égrènent à raison de 1 ou 2 par semaine, il est difficile de se faire une idée juste de l’état de la conjoncture. Serviable, je me propose de vous aider…

Il y a incontestablement un phénomène cyclique favorable au niveau européen (+0,3% au second trimestre après -0,3% au premier) qui bénéficie à notre économie : le PIB affiche un +0,5% après plusieurs trimestres de contraction (pas de quoi être fier cependant quand on sait que les Allemands affichent un +0,7% et les Anglais un +0,6%).

Mais les signaux négatifs sont bien plus nombreux :

  • le rebond de la croissance est exclusivement dû à la consommation, dopée par le geyser des dépenses sociales : le Gouvernement a d’ailleurs profité de la torpeur de l’été pour créer une nouvelle allocation, la « garantie jeune » (http://www.lefigaro.fr/emploi/2013/08/13/09005-20130813ARTFIG00233-une-nouvelle-allocation-pour-100000-jeunes-precaires.php), et ouvre la rentrée avec l’annonce d’une nouvelle prestation « pénibilité » en matière de retraite…
  • le dynamisme de la croissance est essentiellement dû à notre facture énergétique, conséquence d’un printemps froid : les autres composantes diminuent, et notamment l’habillement (-2,4%) et l’alimentation (-1,2%)
  • l’investissement des entreprises s’est une nouvelle fois contracté (-0,5%) au second trimestre : c’est le 5ème trimestre de contraction
  • cette croissance à crédit ne crée évidemment pas les emplois attendus : les déclarations d’embauche ont diminué de 6,5% en juin et l’emploi salarié aura perdu 30.000 postes sur le second trimestre
  • les créations d’entreprise ont baissé de 2% au second trimestre par rapport à la même période de 2012
  • l’activité dans le bâtiment a baissé de 4% au second trimestre : c’est le cinquième trimestre consécutif de baisse…
  • la production industrielle a continué de plonger de 1,4% en juin (http://lexpansion.lexpress.fr/economie/production-industrielle-la-baisse-s-est-acceleree-en-juin_398097.html). Le drame de notre économie apparait dans la comparaison de notre lamentable performance par rapport à la hausse spectaculaire de la production industrielle en Allemagne (+2,4%) et en Angleterre (+1,9%). Je résume : pendant que la France pleure (-1,4%), l’Angleterre sourit (+1,9%) et l’Allemagne jubile (+2,4%)…
  • le nombre de faillites d’entreprises a augmenté de +4% en juin (http://www.rfi.fr/france/20130810-france-faillites-entreprise-sont-hausse-crise-economie)
  • les statistiques de juillet confirment que le marché automobile français est le plus déprimé d’Europe.

Les deux indicateurs sur lesquels s’appuie le Président (consommation et emploi) sont portés à bout de bras et de façon complètement artificielle par la dépense publique : pendant que François HOLLANDE affirme à Bruxelles que « La France doit tenir sa dépense publique en 2013 », son gouvernement publie discrètement le communiqué de presse suivant (début août) : « Les dépenses de l’Etat atteignaient 196,2 milliards d’euros à fin juin 2013, contre 185,2 milliards à la même date en 2012 ». Ainsi, non seulement la dépense publique ne diminue pas, mais elle est même en train de déraper (+6% en rythme annuel !), alors qu’elles  avaient diminué sous les deux dernières années de la Présidence SARKOZY. Dans le même temps, les Allemands entament leur 4ème trimestre de baisse de leurs dépenses publiques, les Anglais confirment en 2013 une baisse de 3% des dépenses du gouvernement et les Espagnoles confirment la baisse initiée depuis 2011.

Contraint de rassurer les marchés financiers en réduisant le déficit, soucieux de récompenser sa base électorale en laissant filer la dépense publique, le Président a réussi le prodige d’appeler « baisse des dépenses » ses nouvelles hausses d’impôts : considérant que les déductions fiscales dont bénéficient certaines entreprises sont des dépenses, il lui a suffi de les supprimer (http://www.latribune.fr/actualites/economie/france/20130716trib000776055/le-gouvernement-engage-le-choc-de-simplification-et-coupe-dans-les-aides-a-certaines-entreprises.html) pour transformer une lâche hausse d’impôt (la suppression d’une déduction) en courageuse baisse de dépenses !

 

L‘explosion des dépenses est telle que, malgré la hausse spectaculaire des impôts, le déficit continue d’augmenter : sur les 6 premiers mois de 2013, on dérape de +3 milliards d’Euros par rapport à 2012…

 

Ce qui est rassurant, dans ce contexte de mensonge généralisé, c’est la lucidité des Français, qui sont 70% à estimer que la situation économique de la France s’aggrave (http://lci.tf1.fr/economie/conjoncture/sept-francais-sur-dix-jugent-que-l-economie-s-aggrave-8240644.html). Les agences de notation ne sont pas plus naïves que les Français et en juillet, FITCH a retiré son dernier AAA à la France, pour des motifs qui ne surprendront personne : « interrogations persistantes à court et moyen termes sur l’évolution de la production, du chômage et du déficit de l’Etat » (http://www.leparisien.fr/economie/la-france-perd-son-triple-a-aupres-de-l-agence-de-notation-fitch-12-07-2013-2977895.php).

 

Cet été, à Londres, le Financial Times titrait « UK recovery gathers momentum: Deficit shows sharp drop, Keyservices sector expanding and Manufacturing strengthens ». La France va se retrouver de plus en plus seule dans sa folie dépensière…

juillet 6, 2011 / Denis Chemillier-Gendreau

L’Europe à trop chaud ? Cassons le thermomètre !

Alors que l’Europe est empêtrée dans une crise d’endettement publique ingérable et qu’elle se voit poussée chaque jour un peu plus vers des décisions douloureuses tout en continuant à les refuser, les agences de notations viennent de confirmer la dégradation du Portugal et de la Grèce. Standard & Poor’s a ainsi abaissé mi-juin la note de la dette à long terme de la Grèce de « B » à « CCC », la plus faible note accordée par S&P à un pays dans le monde. Et hier, Moody’s a abaissé de quatre crans la note souveraine du Portugal, de « Baa1 » à « Ba2 », considérant la dette portugaise comme « spéculative ». L’Europe a chaud, très chaud même : car pendant que notre incapacité à éteindre le brasier grecque semble chaque jour plus évidente, le feu commence à prendre fortement au Portugal, menaçant d’incendie les banques françaises et allemandes qui ont été assez folles pour accompagner des vagues d’endettement totalement inacceptables. Mais quand l’Europe a trop chaud, elle préfère casser son thermomètre plutôt que d’éteindre le feu. Haro sur le trio des agences de notation (Standard & Poor’s, Moody’s et Fitch) qui ose annoncer la fournaise ! Le porte-parole de la Commission a ouvert le feu : « C’est un épisode regrettable, qui soulève une fois de plus la question de la pertinence du comportement des agences de notation » Notre nouveau ministre de l’Économie François BAROIN lui emboite le pas : « Ce n’est pas le regard d’une agence de notation qui va régler l’affaire de la tension des dettes souveraines et de la crise budgétaire». Son collègue le nouveau ministre des Affaires européennes, Jean LEONNETTI en rajoute : « Ce n’est pas les agences de notation qui décident de la façon dont on aide la Grèce et l’euro ». Ils sont suivis par le président de la Commission, José Manuel BARROSO : « Je regrette particulièrement la décision de Moody’s à cause du moment choisi et de son ampleur. Il pourrait y avoir un certain parti pris dans les marchés dès lors qu’il s’agit d’évaluer l’Europe ». Enfin, le ministre allemand des Finances, Wolfgang SCHAUBLE n’est pas en reste : « Il faut briser l’oligopole des agences de notation ». Tout cela est évidemment affligeant. Les agences de notation ne font que leur travail, qui est de dire quand les choses vont mal. En Grèce tout particulièrement ! Ce pays est devenu de modèle des lâchetés qui frappent l’Europe, ancien continent très riche et très productif qui n’arrive pas à s’adapter à la nouvelle donne de la concurrence redoutable de l’Asie. Il faudrait faire preuve de courage, revoir notre modèle social, supprimer nos nombreuses et lourdes poches de gras, nos rentes de situation et nos privilèges indus, se concentrer sur la productivité de nos entreprises ? Mais les Européens, repus et satisfaits, préfèrent trop souvent la lâcheté au courage. Pire : pendant que certains – les Allemands en tête – font cet effort d’ajustement, les Grecques s’enivrent des vapeurs d’endettement. Ce que nous disent les agences de notations sur la Grèce est simple : ce pays n’a pas simplement un problème d’endettement excessif, il a d’abord et avant tout un problème majeur de perte de compétitivité, et donc de solvabilité. Le problème n’est pas seulement le STOCK de dette, ni le FLUX nécessaire d’endettement lié au déficit non maîtrisé ; il est surtout l’incapacité des Grecques à vendre leurs produits, compte tenu de leur perte de compétitivité. Avez-vous, récemment, acheté une voiture, un vin ou une montre grecques ? Et pour cause : sur les 10 dernières années (2002-2011), quand l’indice des prix en Allemagne n’a augmenté que de 16%, il a bondi de 39% (plus du double !) en Grèce. Les industriels allemands et grecques vendent leurs produits dans la même devises, mais pas aux mêmes prix ! Or l’inflation est, comme l’endettement, un indicateur de l’absence de courage : on fait semblant de satisfaire les ouvriers en augmentant les salaires, mais les entreprises reprennent ce gain de pouvoir d’achat par une hausse des prix des produits courant, alimentant ainsi une spirale de hausse des prix. Ouvriers et entreprises croient gagner tous les deux ; mais tous les deux perdent en même temps ! L’inflation est cet artifice qui permet à une société de ne pas trancher, de ne pas arbitrer, en noyant ses conflits dans une illusion inflationniste. Cette lecture de la crise grecque jette un jour nouveau sur nos problèmes français. D’un coté, il faut saluer le courage du gouvernement, qui a su modérer les hausses de SMIC, de RSA et autres RMI, qui a su imposer un début de rigueur dans la Fonction Publique, qui a su s’attaquer aux déficits de nos régimes de retraite. Et de l’autre, il faut s’inquiéter de ces promesses démagogiques des candidats socialistes qui offriront 300.000 emplois semi-publics aux jeunes, reviendront sur les réformes des retraites et ouvriront les vannes du social, au risque d’éroder notre compétitivité. Les Socialistes eux-mêmes se rendent compte, à l’heure de la crise grecque et portugaise, de l’ineptie de ces promesses, et j’écoutais avec délectation, ce matin sur RTL, Manuel VALLS, candidat déclaré aux primaires socialistes : « Nous savons qu’au vu de l’état des finances publiques, il faudra dire quelles sont les priorités, tout ne sera pas finançable, tout ne sera pas possible. Les 300.000 emplois jeunes, par exemple, je n’y crois pas. Il n’y aura pas de retour à la retraite à 60 ans, le dire c’est mentir aux Français. »